Carlos Olsina, notre fierté Biterroise

C’est en l’honneur de notre belle Feria 2023 et de la prestation exceptionnelle de Carlos Olsina que nous souhaitons, aujourd’hui, dresser le portrait de cet homme qui a su faire vibrer notre arène Biterroise et qui s’est confié à nous après cette journée mémorable.

Rendons également hommage au toro Revilla, magnifique partenaire de danse qui nous a impressionné par sa bravoure et sa combativité. Combativité qui, a termes, a permis de rentre hommage aux deux êtres dans l’arène tout en graciant Revilla pour sa noblesse et sa force.

 

Revenons ainsi sur le parcours de ce jeune passionné et sur ce duel qui restera gravé dans nos mémoires.

Carlos Olsina, Matador de Toro et français, est bien plus qu'un simple Torero. Il incarne la passion, la détermination et le courage qui animent les toreros dans leur quête de liberté artistique dans l’arène. Né pour briller sous les feux des projecteurs, Carlos a fait le choix audacieux de suivre sa passion plutôt que de suivre la voie conventionnelle d'une école de commerce après une prépa HEC. En effet sa soif de liberté artistique l'a conduit à Séville à l'âge de 20 ans, où il a entrepris son voyage pour réaliser ses rêves. Cette décision, bien que difficile à l'époque, s'est avérée être la pierre angulaire d’une carrière, plus que prometteuse.

 

Suivant cela, la saison 2022 a été une année charnière pour Carlos, marquée par des hauts et des bas, comme c'est souvent le cas dans le monde exigeant de la tauromachie. Elle a débuté à Madrid en avril, dans des conditions météorologiques difficiles, avec un vent glacial et des novillos complexes. Cependant, Carlos a su faire preuve de courage et d'habileté pour affronter ces défis et démontrer son engagement envers son art.

 

 Le moment le plus mémorable de cette saison est survenu le 18 juin 2022 à Istres, où Carlos a pris l'alternative, un acte hautement symbolique dans la carrière d'un torero. Devant son public, il a triomphé en coupant deux oreilles, marquant ainsi son nom dans l'histoire en devenant le 71e Matador de Toros français. C'était un moment d'accomplissement et de reconnaissance bien mérité pour tout le travail acharné qu'il avait consacré à sa passion.

 

 La saison s'est poursuivie avec des apparitions à Béziers et Istres, où il a à nouveau démontré son talent en coupant des oreilles à chaque occasion. Ces triomphes ont consolidé sa réputation croissante en tant qu'artiste de la tauromachie. Cependant, malgré le succès relatif de sa première saison, Carlos n'a obtenu qu'un seul contrat pour 2023, à Béziers le 14 août. Cette situation a renforcé sa détermination à être prêt pour ce moment unique.

 

Sa préparation physique et mentale en vue de cette date a été méticuleuse. Il s'est entraîné physiquement avec un programme spécifique adapté à sa profession, sous la supervision de Thibault Bisman, un expert en entraînement physique pour toreros. Cela lui a permis de maintenir son niveau de forme et d'endurance nécessaire pour affronter les Toros.

De plus, Carlos a eu la chance de toréer des Toros en privé grâce au soutien de ses sponsors, qui ont compris l'importance de ces séances d'entraînement. La préparation spécifique à la corrida a débuté six semaines avant la date prévue. Il toreait un Toro chaque 10 jours afin de jauger son niveau et de travailler entre chaque session pour l'améliorer. Les défis qu'il a rencontrés lors de ces séances l'ont poussé à se surpasser et à perfectionner son art.

 

Viens ensuite au tour de sa préparation mentale qui a été tout aussi cruciale que la préparation physique. Carlos a intégré le yoga dans sa routine pour renforcer sa concentration, sa maîtrise de soi et sa résilience mentale. Cette pratique lui a fourni les outils nécessaires pour gérer le stress et la pression qui montaient à l’arrivée du jour J.

 

Approchant de son objectif, les trois derniers jours avant la corrida ont été déterminant pour Carlos, s’isolant à Nîmes pour se concentrer sur sa préparation mentale. C'était un moment de réflexion profonde, où il a posé les bonnes questions sur sa carrière et ses aspirations. Ce temps précieux d'introspection lui a permis ainsi de se recentrer sur son art et son objectif ultime de liberté artistique.

Sentiment de liberté qu’il a également retrouvé grâce aux morceaux choisis pour sa prestation. Morceaux non pris au hasard évidemment et qu’il a mis environ deux semaines à choisir. « J’ai mis deux bonnes semaines à choisir ces deux morceaux. Mon idée première était de jouer du Hans Zimmer lors de mes prestations, puis en parlant de musique de film, je suis arrivé jusqu’à la BO du film Christophe Colomb. Quoi de mieux et de plus fort symboliquement que de toréer sur une musique qui s’appelle Conquest of paradise, la conquête du paradis. Et pour le second un choix un peu plus osé qui était celui du chant des partisans en hommage à mon histoire et à mes racines biterroises puisque nous sommes dans l’année Jean Moulin. Pendant deux semaines, je me souviens m’être entraîné avec des versions de chacune de ses musiques pour voir ce que ça donnait , et je me souviens avoir eu des frissons très important en écoutant et toréant avec la musique de conquest of Paradise. Le 14 août j’ai pu conquérir mon paradis à ma façon. »

 

Le jour J, Carlos a appliqué ses techniques pour contrer le stress et la pression. Il a fait preuve d'une force mentale impressionnante, choisissant de ne plus parler trois heures avant la course, laissant sa cape et le Toro s'exprimer à sa place. C'était son moment de liberté, son moment d'expression le plus précieux.

Il nous a d’ailleurs confié ces quelques mots : « Quoi de plus beau que de vivre une passion et de pouvoir la partager. Venons-en au partage. Il y a un élément qui a été clé lors de ma performance à Béziers. C’est l’accueil particulier que m’a réservé mon public. Cette ferveur, cette chaleur m’ont poussé à me dépasser encore plus et donner le meilleur de moi-même. »

 

Le résultat de cette journée a été impressionnant, faisant de Carlos l’homme libre qu’il souhaitait être lorsqu’il s’est engagé dans sa passion. Son triomphe à Béziers a été marqué non seulement par sa performance, mais aussi par l'accueil chaleureux de son public, qui l'a poussé à se surpasser encore plus. Il a réussi à le faire entrer dans son intimité artistique, un accomplissement profond pour tout artiste.

Mais Carlos Olsina n’est pas un homme se reposant sur ses lauriers après ce triomphe, non. Il sait que le plus dur reste à venir, et il est déterminé à progresser chaque jour et à donner la meilleure version de lui-même. Pour lui, la tauromachie n'est pas seulement un sport, mais un moyen puissant d'expression artistique, une voie vers la liberté.

Une chose est certaine en tout cas, le 14 août 2023 à Béziers restera gravé dans son coeur et dans celui de ceux qui ont eu la chance d'y assister, graciant le taureau avec noblesse et émotion. Et dans sa progression, nous ne pouvons qu’être fiers de Carlos, que nous soutenons depuis des années. Nous savons qu’un long voyage l’attend et qu’il aspire à de prochaines saisons de plus en plus exceptionnelles.

 

Carlos Olsina incarne pour nous l'esprit indomptable du Torero, un artiste qui brave l'adversité pour créer de la beauté et de l'émotion dans l’arène. Il est prêt à relever tous les défis qui se dressent sur son chemin et nous lui souhaitons un avenir haut en couleur.

 

Pour toutes aides supplémentaires et encouragements vous pouvez directement contacter sa Peña : Peña Carlos Olsina Chez Madame Pasquier, Villa Palmyra, MONTIMAS 34500 Béziers Mail : pena.carlosolsina@gmail.com Instagram : @carlosolsina Facebook : Carlos Olsina

Mélissa Ros